Contre
la fermeture de l’Hôpital de Saint-Affrique
Communiqué du 05/10/03 Redactor Joan-Loís
Escafit
La lutte engagée sur le Bassin de vie de Saint-Affrique illustre le
refus de voir des logiques libérales financières prendre le
dessus sur le respect de droits fondamentaux à la vie des êtres humains
(droit à la vie sur lequel sont axées les trois principes
proclamés le 9 août 2003 sur le Larzac par le manifeste Gardarem la
Tèrra). La situation est exemplaire de la nécessité
d'élaborer les décisions de politique sanitaire dans le cadre d'une
véritable démocratie de proximité, permettant aux habitants
d'un bassin de vie de faire entendre leur voix avant qu'une décision,
concernant en l'occurrence un service public et non une
entreprise capitaliste, soit prise à leur détriment : l'aggravation
des inégalités en matière d'équipements et de services
sanitaires est inacceptable dans une République qui a pour devise "liberté,
égalité, fraternité". La mobilisation du sud-aveyron
met en évidence la contradiction dans les choix de l'Etat entre la priorité
donnée au viaduc pharaonnique de Millau, dont on peut
au moins affirmer qu'elle n'a pas été déerminée par des enjeux de développement
local durable et par exemple la restriction
programmée du service public hospitalier en pays saint affricain.
Oui la politique sanitaire est un domaine où il faut permettre à la
démocratie de proximité de jouer un rôle déterminant , en lui donnant
les moyens de faire appel autant que nécessaire à une
expertise autre que celle des services de l'Etat pour préparer des choix
pour lesquels des arbitrages de solidarité à un niveau
plus large ne seront acceptables que s'ils n'aggravent pas des inégalités
concernant des droits fondamentaux qui doivent être
respectés quel que soit le "pays" où l'on habite.